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Proposition d'écriture de Philippe :
Donner une définition poétique de Malaucène, en n’utilisant que les seuls mots trouvés dans Malaucène. Écrire sous la coulée des mots.
©La CoVe Communauté d’agglomération Ventoux
Graphisme Hyacinthe Baer
Sous l'éclat de lune
à Malaucène
se mêlent l'écume molle d'une anse
un seau de sel
une clé, une enclume, un lac
Une mule émue sème des écus
Sur scène un mâle nu clame sa haine
Le clan l'acclame
Je m'élance et lance un lasso
l'âne salue
c'est nul
Babeth
Proposition d'écriture de Philippe :
Avant d’entrer dans Malaucène... Après chaque ligne
j’ajoute d’autres mots librement selon ce que j’imagine trouver dans la ville
©La CoVe Communauté d’agglomération Ventoux
Graphisme Hyacinthe Baer
Avant d'entrer dans Malaucène
J'imagine une ville secrète au pied du mont Ventoux
avec ses maisons serrées et ses allées de platanes
et peut-être même ses fontaines débordantes
J'espère y voir un curé en soutane
y entendre Les marchés de Provence de Gilbert Bécaud
y sentir des fragrances de fleurs
y rencontrer des ânes et des grands-mères
Babeth
Avant d'entrer dans Malaucène
J’imagine une ville ensoleillée
Avec le Ventoux en filigrane
Et peut-être même une vie mystérieuse
J’espère y voir une rivière la traverser
Y entendre le son des cloches
Y sentir le vent et les roses
Y rencontrer des regards chaleureux
Geneviève V.
Avant d'entrer dans Malaucène
J’imagine une ville sans ombre, une lumière de Provence royale.
J’espère…..
y voir mon chevalier,
y entendre sa chanson triomphante,
y sentir la chaleur de son affection,
y rencontrer le peuple des vers à soie
Josiane
Avant d'entrer à Malaucène
Kris
Avant d'entrer dans Malaucène
J'imagine une ville ronde où l'on se perd facilement,
avec une rivière
et peut-être même une tour du Moyen-âge.
J'espère y voir des étoiles,
y entendre des voix venues de nulle part ailleurs.
Y sentir le parfum des roses.
y rencontrer mon amour
Rachel
Le pas de l’âne, l’animalaucène
Le pas de l'âne
« J'aime l'âne si doux marchant le long des houx... »
J'aime son pas tranquille et son regard sensible
J'aime son museau de velours, ses oreilles mobiles
J'aime sa patience et son courage dans ce monde de fous
Babeth
Pourquoi faudrait-il que je pénètre dans ce village par le passage de l’âne ? Avec mes paniers pleins de cocons de vers à soie, je vais rester coincer. Ils vont encore me pousser, me tirer comme des sauvages, me traiter d’âne bâté. Une fois de plus, les deux pigeons en embuscade sur la borne vont se moquer de moi et colporter partout dans Malaucène et même plus loin, que je suis une ignare bourrique.
Josiane
Proposition d'écriture de Philippe :
Je dépose une photo-phrase dans chaque panier.
(Une photo-phrase est une phrase de cinq mots prise comme une photo.)
©La CoVe Communauté d’agglomération Ventoux
Graphisme Hyacinthe Baer
Une vierge dans une niche
Quelques tuiles ocres volées au toit
La calade et l'enfant au parapluie
Un soleil brun accroché sur le mur
Le Bouddha serein nous tourne le dos
L'incroyable légèreté de l'âne
Babeth
Quartier juif ou trois pèlerins ?
La porte du ghetto juif
La Mecque du vélo, ici ?
Un Centenaire pour des retraités !
Le sous-tête rue des Pères
L’eau a coulé, avant...
Où sont tes trois visages ?
Geneviève S.
Entrelacs entremêlés entre deux rues
Porticus Saunarie . Latinus étrangus, non ?
Cri silencieux dans fontaine immobile
Girafe gardienne de musique
Regard perçant place du Téron
Vieux laurier aux racines improbables
Dos de géant dans le lointain
Ventoux ? ou le Vent ?
Un flamant rose rêve de liberté
Geneviève V.
Un trou pour le chat
Piboules jaunes, automne d’or
Souris, enfant au parapluie
Quand lilas fleurit, novembre rit
Feuille incrustée dans le goudron
La cloche garde la porte
La calade, quel calvaire !
Josiane
Calvaire, site panoramique. Tiens tiens !
Station IX, une vitre vandalisée
Deux dragons gardent la porte
La maison Porte, juste en face du libraire
Rue du Château, la porte est murée !
Un cœur volette à la fenêtre
Ecrire sur les murs abîmés
Le chat métis s’appelle Amour
Kris
Proposition d'écriture de Philippe :
Que fais-tu visage ? J’écris deux mots à la place des points.
©La CoVe Communauté d’agglomération Ventoux
Graphisme Hyacinthe Baer
Que fais-tu visage ?
Je sens la lourdeur de mes paupières, je ferme les yeux
Parce que je n'ai pas dormi depuis 1000 ans
J'en attends le sommeil, un repos éternel
Babeth
Je… fixe et je crache
Parce que… j’ai tant à expulser
J’en attends… rien, sinon une paix
Geneviève S.
Je crie dans le silence
Pourquoi le fais-tu ?
Parce que………je réveille l’eau
Qu’est-ce que tu en attends ?
J’en attends……un torrent de paix
Cri dans le silence
Je réveille l’eau
Un torrent de paix
Geneviève V.
Je te regarde fixement, d’un air étonné parce que tu es un passant pas comme les autres. Ton visage s’étonne, doute.
« Tu crois que mon immobilité me pèse ? Tu as raison. J’ai le pouvoir de figer le temps qui passe. » J’attends de toi, passant, que tu brises ce maléfice et que ton cri réveille la vie qui reste à vivre.
Josiane
Je crie
Pourquoi le fais-tu ?
Parce que je me révolte
Qu'est-ce que tu en attends...
J'en attends la rencontre
Rachel
Je contemple les siècles
Pourquoi le fais-tu ? Parce que... rien ne change, jamais
Peu de sagesse, peu de vérité
Qu'est-ce que tu en attends ? Et pourquoi pas la Paix ?
Kris
Je monte jusqu'à la rue des trois visages
J'ai vu un œil de bœuf
une chevelure de lionne
J'ai cru voir la mort et sa longue faux tourner à l'angle de la rue
et puis j'ai entendu les cloches à l'heure des vêpres
J'ai cru que la peste était revenue
Mais non ce n'était qu'une flanquée de gamins dans la nuit d'Halloween
Babeth
J’ai vu un œil… fermé, et même deux
une chevelure… lisse
J’ai cru voir… une vierge
et puis, j’ai entendu… ta voix
J’ai cru que… tu allais apparaître
Mais non, ce n’était que… l’image rêvée de toi
Geneviève S.
J’ai vu un œil interrogatif
une chevelure hirsute
J’ai cru voir l’ombre du diable
et puis j’ai entendu un grincement
J’’ai cru que c’était la porte de l’oubli
Mais non ce n’était que mon dernier rêve
Geneviève V.
J’ai vu un œil, celui du chat
Une chevelure derrière un rideau
J’ai cru voir ma mère
J’ai entendu le Vincere de Pavarotti
J’ai cru qu’elle me souriait
Mais non, ce n’était qu’un caprice de ma mémoire.
Josiane
J’ai vu un œil… tristesse et compassion
Une chevelure… recouverte d’un voile
J’ai cru voir… le fantôme des guerres
Et puis j’ai entendu… des sanglots déchirants
J’ai cru que… c’était ceux d’une femme
Mais non ce n’était que… le vent qui passait par la rue des 3 visages
Kris
J'ai vu un œil brillant
une chevelure noire comme la nuit
J'ai cru voir un fantôme
et puis j'ai entendu un son cristallin
J'ai cru que j'avais atteint l'objet de ma recherche
Mais non ce n'était que l'âne du matin roulant ses chaînes de maudit.
Rachel
Proposition d'écriture de Philippe :
Ecrire une ANEcdote de la vie de l'âne
Les rues de Malaucène ont longtemps résonné du pas des ânes. Ils se croisaient poliment dans l'étroitesse des ruelles ou au pied de la calade. Ils attendaient leur heure pour s'abreuver aux nombreuses fontaines de la ville et s'ils montaient jusqu'au calvaire c'était juste pour se féliciter de l'effort accompli.
Au siècle avant dernier, un âne bienheureux ne pensait qu'à manger. Autant qu'il le pouvait, il avalait des ventrées d'avoine. Dès que son maître avait le dos tourné il volait fruits et légumes. Il mangeait tant et plus, se nourrissait de chardons, d'herbe sèche, de choux et de navets. Et plus les jours passaient et plus l'âne grossissait. Chaque jour pourtant il entrait dans la ville empruntant comme de coutume le passage étroit entre la tour Constance et la maison voisine. Ce passage permettait aux deux parties de la ville d'être reliées plus aisément. Plus les jours passaient et plus notre âne frôlait les murs de ses flancs grassouillets. Son embonpoint ne le gênait point et son maître d'ailleurs se sentait flatté lorsqu'il entendait « il est bien gras ton baudet » et oui ! S'il est gras c'est qu'il est bien nourri, bien plus que vos mules et vos ânes efflanqués. Il se parlait à lui-même, ne répondait pas mais n'en pensait pas moins. Un jour donc car il faut bien que l'histoire se finisse notre âne gourmand se retrouva coincé dans le passage. Le paysan tira, poussa et encouragea de la voix sans succès. Alors un à un les habitants de Malaucène mirent la main à la pâte et il fallut tout ce beau monde du plus âgé au plus jeune, du plus fort au plus faible pour qu'enfin l'âne sorte de ce mauvais pas.
Babeth
Âne-ex, ex-quoi ? ex-filtré ? ex-communié du village ?
Âne-esse dotée d’une âme juive ?
Ou juste âme curieuse, amoureuse
de vie, de gens, d’histoires,
tu promènes ton visage par le village,
tu claques tes sabots sur le pavé mouillé
âne passant, où es-tu passé ?
Geneviève S.
La veille, j’avais grimpé le sentier rocailleux qui part derrière le bosquet de peupliers. J’étais chargée comme une mule. Un effort reconnu puisque le meunier m’a largement récompensée. J’ai alors fait bombance. J’ai englouti en abondance du fourrage parfumé, de l’orge, de l’avoine et même quelques carottes. Je n’ai pas su m’arrêter. J’ai quitté le moulin, battée à vide, lourde à la descente.
Comme d’habitude mes pas m’ont amenée à rentrer dans le village par l’étroit porche, entre deux maisons. Ventre rebondi, trop rebondi, je me suis coincée. Ils m’ont poussée, tirée, soulevée, libérée.
Depuis je suis à la diète majeure. Et le nom du passage, ils l’ont donné sans me demander mon avis. Sinon il s’appellerait « la passage de l’ânesse ».
Geneviève V.
Ouf ! Je suis mieux ici. Dans ce passage étroit je me sens en sécurité. Je crois que je me suis enfuie à temps. Elle est folle cette jument. Firmin pensait qu’elle languissait toute seule dans son pré. Il m’a fait venir de Saint Rémy pour lui tenir compagnie. Il parait que ça se fait. A peine arrivée dans le parc, elle a commencé à me tourner autour en faisant les yeux doux. Elle se frottait à moi tantôt avec vigueur puis langoureusement. Qu’auriez-vous fait à ma place ? J’ai pris peur… cette imbécile n’avait pas vu que j’étais une ânesse !!!
Josiane
Parmi les anciens du village, certains se souviennent encore de l’enterrement de l’âne culotte. Le brave âne avait été recueilli par la mère Martin alors qu’il allait être mené à l’abattoir pour finir en saucisson. Trop vieux, plus utile, avaient-ils dit, là-bas dans les salières d’Aigues-Mortes. Voilà comment on traitait les ânes à cette époque ! Et pourtant…
Chez la mère Martin, à Malaucène, une seconde vie l’attendait. L’âne culotte est vite devenu la mascotte du village. Pendant près de 10 ans, pas un enfant qui n’eut sa photo, monté sur le baudet culotté. Pas un dimanche sans qu’on le vît passer en trottinant par les ruelles qui montent au Calvaire. Pas une oreille qui n’eut entendu le Hihan triomphant de l’âne culotte, une fois arrivé au sommet.
Aussi, quand le vieil âne rendit l’âme, il eut droit à une marche funèbre mémorable jusqu’en haut du calvaire. Tout le village était présent. Monsieur le curé essoufflé devant, Monsieur le maire derrière, fermant la marche. Soudain, retentit dans la vallée un concert de braiements incroyables, comme si ses congénères s’étaient donné le mot pour lui adresser un dernier adieu. D’abord interloquée, la foule s’est mise à ricaner puis - on ne saura jamais si c’est l’instituteur ou un de ses élèves farceurs qui a lancé le premier hihan - chacun a repris en chœur le chant de l’âne « Hihan Hihan Hihan » pour finir dans un éclat de rire général.
Depuis, dans le village, les soirs d’enterrement, il n’est pas rare d’entendre, ici ou là dans les ruelles sombres, le chant de l’âne, sorte de coutume locale pour chasser la tristesse.
Kris
HI s'était réveillé de bon matin.
HAN qui ne le quittait jamais avait disparue.
En un instant son monde s'effondrait. Où pouvait-elle être ?
Désorienté HI regardait de tous côtés cherchant le moindre indice qui pourrait le renseigner.
Il avisa au coin du passage qui menait à la ville nouvelle une pile de livres qui barrait le chemin. Sur l'un d'eux il vit une phrase écrite. Il tenta de la déchiffrer mais il n'y parvenait pas. Il n'avait jamais voulu vraiment apprendre à lire malgré les multiples tentatives de HAN pour qu'il y parvienne. Il s'en fichait complètement, ce n'était pas nécessaire à son bonheur.
Cependant dans la circonstance son amour et son désir de retrouver HAN étaient si grands qu'il fit un effort considérable pour se souvenir de ses médiocres connaissances dans le domaine. Alors il réussit à lire :
"Quand tu sauras lire correctement et non plus comme un âne vient me retrouver à la bibliothèque. Je t'attends." HAN
Rachel
En montant vers le calvaire, je m’invente une
petite chanson ou une comptine, je la mémorise et je l’écris plus tard quand je suis arrivé(e).
Monte, monte sous le rocher ocre,
grimpe, grimpe au-dessus des toits,
va toucher les cloches, là à ta main,
et monte, monte vers le ciel,
cours, cours, va toucher les nuages !
Geneviève S.
Grimpe, grimpe
Pas le Mont Olympe
Erre, erre
C’est le calvaire
Roule, déboule
La vie s’écoule
Geneviève V.
Photo Claudine
Beau Ventoux
Beau Ventoux
Tu te caches encore
Beau Ventoux
Beau Ventoux
Tu as envoyé le vent d’autan pour m’accueillir
Beau Ventoux
Beau Ventoux
Je t’aurai un jour de grand mistral
Josiane