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Cliquez sur le nom de l'étape  pour retrouver les textes écrits en chaque lieu :

A - Colline des Mourgues
B - Cloître de la Collégiale
C - Puits de la Place Jean Jaurès
D - Mur/Comptoir de la montée du Fort
E - Petit mur de pierre devant le Fort
F - Oliveraie en surplomb de la Chartreuse
G - Jardins de l'Abbaye

 

1 - devant le syndicat d'initiative
3 - sur la place Jean Jaurès

4 - dans la médiathèque Saint-Pons
5 - dans le petit bois de pins à La Chartreuse
6 - La Chartreuse

 

A - Colline des Mourgues

Lignes qui mordent le ciel

Odeurs sucrées de la salsepareille

Un clin d’œil sur le Mont Ventoux.

 

Dos au soleil, des cyprès

(des cyprès si drôles, si seuls).

Un palais, une reine, pas de roi,

Des enfants, des cris d’enfants,

Des chants d’oiseaux.

 

Mords la colline, ronge le roc, rôde.

Surgit la consolation.

 

Aline

 

 

 

Notre soif de consolation est inextinguible

Loin de la morgue des rois et des ruses des reines, loin des papes puissants, élimés par l’or et les orgies, tels dindons de la farce historique, la mule sait son chemin … Lignes de fuite de ses muscles : aucun écueil sur son chemin, même sur le seuil de l’ogre. En un clin d’œil, elle tire la roue du moulin et émule l’orge en pain. 

Ode au Soleil, ode au germe, ode au grain. Ode à la Lune surgie à travers ciel. Ode à la Rose fragile, qui, malgré les gels, les ruines, les rides donne à chacun un peu de son parfum de rêves, socle des amours fous. Ode au roc vermoulu, linceul de l’Ermite dont la prière ding dong, point d’orgue des mutations, accompagne chacun sur le gué de la Vie.

Christine

 

 

Rue de la morgue

Colline colonisée,

Le romarin s’entête, les pins cabotinent,

Prennent la pose,

Le temps se suspend.

A quoi donc ?

Au silence troué

Par la fin de la récré,

Les enfants, la cloche,

La cour de l’école

Où se jouaient les premiers émois.

Loin du regard le mont Ventoux

Déchire les nuages,

L’air de rien.

Proximité de la pierre sèche, des remparts,

Un oiseau s’égosille,

Quoi d’important à dire 

Si ce n’est ce moment ?

Peut-être surgis de Dame Mémoire,

La petite fille sur le sentier,

L’odeur des chèvrefeuilles

Qui l’enivrait

Et tout ce qu’elle supposait.

Le monde autour n’a pas rétréci,

Il a juste la ride du temps creusée.

Plus de ruines que de murs

Elles facilitent le passage

Vers le paysage.

Les grandes orgues ne joueront plus

Mais les ailes du moulin tournent encore.

La reine se ligue contre le Roi

La muse poursuit le germe

Toute de ruse, elle saura

En un clin d’œil attirer

L’écume des jours et le parfum de la rose.

Le rôle de la lune est relégué,

Le soleil singe un beau temps en exil.

La dualité drôle, dure comme le roc

Muscle la souvenance.

Dans le creux, sous l’herbe drue

L’ermite se transforme en ogre.

Il explore le souterrain de son œil torve

Et dévore son linceul.

Déjà il agrippe la terre et retombe sous le seuil

Définitivement seul jusqu’à la fin des fins

Rêvant de l’or du couchant sur les Alpilles

Et du passage du gué quand il arpentait les prés.

Une orgie de sagesse, c’est ce qu’il voulait

Quand la vie souveraine, au loin se dissipait.

 

Une fois la consigne intégrée, texte à partir du lexique de La colline des Mourgues :

Le roi et la reine dans les murs en ruines donne un socle à l’ogre. Un clin d’œil à la muse et le soleil mord de rose et d’or les lignes. La lune, elle, avec morgue, ruse, elle écume les durs écueils. Une drôle de morue, au coin de la rue, singe le dindon. Il se ligue avec la grue. Seule sur le gué, sans licol, la mule se muscle. Sur le ring, ding, dong, l’émule moulu rode son rôle, c’est rude ! Dur comme le roc, le germe lime le linceul mou. Molle aussi la courge n’a pas une ride. Le gel ronge le seuil du moulin et élime le linge de lin.

 

Colette

 

 

Ode au paysage

 

Assise au sommet de la colline, nonchalante, tête posée sans façon sur son socle, le regard porte loin, au-delà du visible. Droit devant, sans effort, abandon total, aucun muscle du cou ne se tend. Le paysage s’offre. Au plus court, l’architecture en or des pierres des maisons du village, de la collégiale, du Fort Saint-André ruse avec le soleil. Un peu plus loin, vision de décor de théâtre, lignes ordonnées, rythmées selon le grand façonnement de la nature au long des temps ancestraux.

Tu vois loin, la ligne de tes yeux épouse d’horizon. Perdue dans les verts et les bleus, les couleurs du lointain, ton esprit se vide laissant le relief et ses formes fantastiques te raconter des histoires merveilleuses de fées et d’ogres, de rêves impossibles, de folies accomplies ou inassouvis.

Si, par bonheur, le paysage épouse naturellement les méandres de tes émotions, s’il te parle, te remplit, te comble, ma chère, tu es une femme heureuse.

 

Josiane

 

B - Cloître de la Collégiale

         La collégiale ND vue depuis la colline des Mourgues                                        Le cloître vu par Aline

Elle est là, dans ce lieu de silence, à la recherche des mots, ceux d’hier, ceux d’aujourd’hui. Elle ne les trouve pas. Ecrasés par le poids des remparts du Fort St André, remplacés par le clic-clac des appareils photo, tirés vers le ciel au sein de la Collégiale, les mots se sont échappés.

Reste le silence. Apaisant et éternel.

Aline

 

 

Bien longtemps qu’il n’y a pas eu de mariage ici… des enterrements, ça oui…  Pourtant, Jésus j’ai confiance en toi ! Chaque jour, je descends de la colline et mène l’âne au village en espérant croiser l’Antoinette… pauvrette, toute sa famille est tombée à cause de la grande Epidémie… elle, si enjouée, rase les murs maintenant, les yeux baissés et triste, si triste qu’elle ne voit plus rien de ce qu’il se passe autour d’elle. Même mes bonjours, elle ne les entend plus…

Hier soir, à la chapelle de la Consolation, celle sur la colline des Mourgues, j’ai mis un cierge pour Sainte Marie… aujourd’hui, c’est sûr, Antoinette va répondre à mon sourire et, si je trouve les mots qui suivent, on entendra son rire cristallin s’égayer dans les rues du village… Mon Dieu, aidez-moi donc ! Si elle répond à mon bonjour, je lui dirai qu’elle est ma belle, mon espoir, mon salut, celle que mon cœur a choisi… et si seulement cette fois, elle répond à mes avances... je l’épouserai et nous aurons de beaux enfants et la vie reprendra ses droits… alors, la malédiction sera levée... et tout redeviendra comme avant. Et…

Trop tard, elle a disparu… ce sera donc pour demain… demain peut-être, demain sans doute…

 

Christine

 

 

A perdre la raison

 

C’est une vallée où le mistral souffle et quand il souffle, il refroidit les âmes. Alors, seuls les cyprès restent droits. Les platanes, les micocouliers, toute la nature se laissent martyriser par la charge des rafales. Les hommes, quelquefois en perdent la raison et les images qui s’échappent de sous leur crâne exaspéré ont la violence de ce seigneur venu du Nord. Ça vrille les cervelles et l’instinct animal s’en échappe comme libéré qui anéantit la volonté des esprits faibles. Il y a neuf jours que le vent dévaste Villeneuve lez Avignon, hommes et bêtes ploient sous ses coups.

Au dixième jour enfin il fléchit, laisse le ciel d’un bleu immense et les contours du mont Ventoux bien précis. Puis quelques nuages dessinent des nuances dans le bleu du ciel, la température remonte et dans les rues autour de la Collégiale la vie reprend.

Marie, un énorme panier sous le bras descend la rue. Elle est lavandière et porte les habits fraîchement lavés à Monsieur le curé. Derrière elle, Jean conduit la charrette tirée par Théodore, son âne. Elle sent dans son dos l’intensité du regard noir. Il détaille les parties de son corps. Elle sait le picotement qui la prend quand il la suit. Elle entend son pas qui s’adapte aux siens. Il n’essayera pas de la dépasser, de lui parler. Il va rester là derrière elle à l’épier. Son châle ne la protège de rien et surtout pas du désir qui l’étreint ; une emprise dans le bas du ventre sous son ample jupon rose ; quelque chose de mouillée entre ses cuisses. Ça lui fait peur, presque mal. Dix jours sans sortir et la boue sèche râcle à ses sabots. Elle va déposer le linge, repartir aussitôt, revenir vers le cloître de la Collégiale, le contourner et elle s’assoira dans l’église, tout près de la vierge à droite de l’autel, elle demandera pardon pour l’égarement de ses sens ; elle sait que c’est péché. Elle priera pour que ça s’arrête. Elle se perdra dans l’or de la vierge jusqu’à ce que le rythme de son cœur ralentisse. Elle fixera les plis dorés de son habit, voudra y enfouir son visage, oublier la brûlure du corps. Le plâtre froid accueille le bouillonnement de son sang. Déjà le calme revient et avec lui déjà l’envie que ça recommence. Demain elle portera à nouveau sa corbeille, descendra la rue, les hanches mouvantes malgré elle. Elle sait qu’il sera derrière, calquant son allure sur la sienne, imprimant dans sa chair à elle son désir à lui qui finira par l’appeler, la traverser, la happer. 

 

Colette

C - Puits de la Place Jean Jaurès

« Puits que de dire sans fin sans fond

Jusqu’à l’épuisement de dire comme de l’eau

Mouillée de phrases et de silences »

Philippe Berthaut

 

Puits que de faire

Sans fin sans but

 

Jusqu’à l’épuisement des corps

Comme de la pierre

 

Taillée de ruissellements

et de larmes.

 

 

Puits que de croire

Sans fin sans espoir

 

Jusqu’à l’épuisement d’aimer

Comme du jasmin

 

Frappé de rayures

Et de lissages.

 

Aline

 

 

Puits sans fond

 

« Puits que de dire sans fin sans fond

Jusqu’à l’épuisement de dire comme de l’eau

Mouillée de phrases et de silences » P.B.

Penchée sur le puits, plus rien n’existe

Penchée sur le puits, le vide appelle

Les rires de l’enfance

Le chant des cigales

Le souffle du mistral

Penchée sur le puits, un froid noir remonte

Les cris des mères

Les lumières bleues

L’odeur âcre du désespoir

Penchée sur le puits……….

 

Josiane

 

 

Puits que de dire la grille la protection

Jusqu’à l’évitement de la chute

Dans le néant, vibrent d’anciens enfermements

---

Puits que de dire

L’eau des profondeurs intimes,

Jusqu’aux entrailles de ces terres

Souillées par trop d’absents, violents firmaments

----

Puits que de dire la Source, l’élan

Hors des mondes apparents

Pourtant la vie coule et s’écoule,

Et jaillit princière des fontaines du printemps

 

Christine

 

 

Lancer le caillou, attendre l’écho

des miasmes remontent,

au fil des mots,

odeur de pourriture.

De profundis,

des ténèbres ? Ou le couloir d’Alice ?

Ombre portée sur les parois,

Silhouette du lapin en émoi ?

Ou la dague qui pique ?

Le silence des morts,

ou le clapotis de l’eau vive ?

Méfie-toi de l’eau qui dort,

et des mots qui mordent.

Puits que de dire

sans fin sans fond.

 

Colette

D -Mur/Comptoir de la montée du Fort

Le souffle coupé, le mollet douloureux, les genoux explosés, le dos cassé,

Arrivera-t-elle en haut de la montée ?

 

Elle est arrivée !

 

Ne tient pas à recommencer. Ne tient pas à marcher.

Tient juste à respirer, à regarder, à admirer, à aimer.

 

Tient juste à vivre encore quelques années.

 

Aline

 

 

Vendanges de mots

L’automne, à peine… S’offrent 19 soleils, cadeau précieux de ce temps en suspens.

Au travers des vitraux, des chapelets de lumière irradieront leurs cœurs, mûrs pour la patience de l’hiver.

 

Christine

 

 

 

vif l’air mord les joues

vers le fort

le rocher marche sur le trottoir

néfliers lauriers cisèlent

la patiente pierre blonde

silence entre les trilles

le soleil du matin

enrubanne et berce

 

Geneviève S.

 

 

Comptine du vide

 

Assises sur la roche, les maisons de la montée jouent à saute-moutons. Elles se jouent du vide.

Saute, saute mon enfant, évite les maisons.

Quand tu seras à la cime du cyprès, tu sauteras du comptoir jusqu’en bas, sur les toits de tuiles grises.

 

Josiane

 

La salamandre

 

J’ai rencontré la salamandre…

 

Quand elle est sortie de l’eau

Elle s’est dirigée, au ralenti, vers le sous-bois.

 

Moi, je l’ai suivie, sans faire de bruit

Et j’ai croisé son regard noir et humide.

 

J’ai rencontré la salamandre…

 

Sylvie

 

 

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