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Cliquez sur le nom de l'escale pour retrouver les textes écrits en chaque lieu :
Une définition poétique de Beaumes-de-Venise...
Graphisme de Hyacinthe Baer
La danse émue des mots et du vin...
Aline
A Beaumes, suave abîme, on devine Venise.
A l’aube, émues par le Beau de la Vie dans la vie, s’amusent les muses qui dansent et abusent de sève et de vin.
Christine
La muse à l’aube sinue près de l’abîme,
Le vin embaume, viens ami,
Devine à travers la sève,
L’ode du vin qui enivre.
Colette
La muse sise à Beaumes a l’âme avinée
Comme un baume suave, Venise s’insinue dans Beaumes
Josiane
"La fontaine brisée m'a dit quelle était sa vie
Toujours mouillée, toujours pleurant
Et les terrifiantes histoires que raconte l'eau
Quand elle sort de terre
Les poissons monstrueux qu'elle a portés
Et patati et patata
Ce n'est pas une vie rose
Que la vie d'une fontaine brisée."
Robert Desnos
Ecrire à son tour un poème autour de la fontaine...
Mais cette fontaine vivante m'a dit...
Ici l'homme aime l'eau
mais plus encore le vin
alors - n'en dites pas un mot -
mais demain, au petit matin,
je changerai mon eau
en vin !
Aline
Mais cette fontaine vivante m’a dit…
Le clair chant des lavandières,
La joie des enfants qui clapotent, s’éclaboussent
La lumière de l’eau vive au sortir de la longue nuit sous-terraine
La fraicheur des sources, la magie des rives,
Cascades échevelées de notes cristallines,
O la danse des ondines, certains matins, nues
O les larmes des amants qui baptisent leurs amours naissantes
Au bord de l’eau de Vie.
Christine
Mais cette fontaine vivante m’a dit…
Je suis épuisée, la terre s’assèche
Mon eau vive s’est tarie
Mes visages de pierre se désagrègent,
Les secrets s’éventent dans les replis du vent
Et ma chanson s’est éteinte,
Reste le phallus moussu,
Dressé vers le bleu-gris du ciel.
Colette
Mais cette fontaine vivante m’a dit…
Que l’eau se joue des monstres
Elle glisse sur les sables blonds
Bondit de roches en rochers
Couche l’algue verte dans la nuit des profondeurs
Un jour, en silence, elle bondit en plein ciel
Croyant que le soleil l’attend
Pour la caresser tendrement
Quelle illusion !
Josiane
Sur le chemin de l'escale 3, inventer une chanson, un poème...
Dédale de rues
Au fronton de l’église, les feuilles de vigne,
Dans les ruines du passé fleurit le laurier ;
Puis le fruit sur l’olivier, branches alourdies
L’Hospital se souvient des souffrances du corps ;
Et sous le voile, l’âme meurtrie des sœurs,
Discrète oraison.
Les balcons débordent,
Le lierre murmure des paroles oubliées.
L’offrande des fleurs entrouvre
Le cœur de celui qui passe.
Colette
Ajouter,
retrancher,
rajouter...
La voix du passé siffle sous l'arche du porche. Rien ne m'échappe : ni la chaleur de la pierre, ni le poids du passé. Je râle sans raison. A travailler sans cesse, je me sens fatiguée, usée, éreintée...
Aline
Le chant d’une tourterelle, un vol de corneilles aux plumes de nuit
La douceur de l’air en cet automne naissant
La douceur du papier sur ce livre écritoire
et tous ces gens assis dans cet avion qui traverse le ciel
… chercher mes mots, échos dans le silence
assise au bord de la fontaine
calme, presque sereine.
Christine
Le cri furtif
La fontaine en pleurs
Une odeur de mousse
Les profondeurs obliques
Les rives de lumières
Supplier le vide
En chemin, fugitive,
Libre comme l’air.
Colette
Les chamailleries des pies
Au portail du rempart
La brume sur nos bras nus
Bras nus sur grains fins du papier
Enfin, là pour longtemps
Murmurant son nom
Amoureuse il y a longtemps
Aujourd’hui mélancolique un peu.
Josiane
J’entends un vrombissement
Je vois une feuille
Je sens la chaleur
Je touche la pierre
J’imagine une maison
Je m’entends penser
Je me vois difficilement
Je me sens légèrement
mais finalement pas si mal.
Sylvie
un vrombissement soudain
une feuille légère
la chaleur enveloppante
la pierre poreuse
une petite maison dans le sud
je m’entends trop penser
légèrement tendue et enrhumée
Poème au voyageur
Où vas-tu visage ? Je vais loin d'ici.
Que regardes-tu ? Je regarde l'avenir.
Qu'est-ce que tu attends ? J'attends la fin du temps...
Aline
Où vas-tu visage ? Je vais à la ville
Que regardes-tu ? Je regarde les nuages danser
Qu’est-ce que tu attends ? J’attends l’aube précieuse
Christine
Où vas-tu visage ? ébahi ?
Que regardes-tu ? le ciel ?
Qu’est-ce que tu attends ? la vie ?
Josiane
Où vas-tu visage ? Je vais vers la lumière
Que regardes-tu ? Je regarde les violettes.
Qu’est-ce que tu attends ? J’attends le soir.
Sylvie
Puis en traversant le village... construction de photos-phrases !
NB : "une photo-phrase est une phrase prise comme un instantané : elle cadre un fragment de ce que vous voyez, et ne comprend que 3 mots."
Vissée dans le rempart, la porte.
Une voix monte du Siècle.
Papyrus attend le papier.
Aline
Le cadavre rouillé de la véranda
Ulysse décoration a rangé sa moto
La résilience du figuier
L'homme, l'accent et le bout de flash
Déesse aux lèvres rouges et poisson rouillé
Viens manger mon cœur
Le campanile et les pigeons clandestins
Babeth
Vieux, le portail neuf
Vieille, la femme sur le perron
Une rose des sables posée sur sa fenêtre
Un bouquetin de fer est gravé sur sa porte
Lui, taille l’ampélopsis
Un grain de raisin oublié sur la treille
Mais que sont donc les crappes ?
Au coin d’une rue, la vierge à l’enfant attend
Un cyber enfant guette
Longtemps, le poisson lune gardera la Déesse
Christine
Ocre jaune, le safre surplombe
Mauve et vert tendre, le cœur de la passiflore
La valériane envahit l’escalier
La rose unique emplit la courette
Pierres sèches, la compagnie des lierres
Sous la treille, le chien veille
Bleu passé, les volets ouverts
Fontaine muettes, rêve de pierre
Colette
Le plumbago éclaire le mur
Papyrus attend papier
La jujube jouxte le muflier
Louis Applanet bienfaiteur balméen
Clocher par-dessus canisses noircies
Farandoles de fleurs de la passion
Bruit de l’eau berce les tapis
La ligne des pierres joue avec le ciel
Le plumbago éclaire le mur
Papyrus attend papier
La jujube jouxte le muflier
Louis Applanet bienfaiteur balméen
Clocher par-dessus canisses noircies
Farandoles de fleurs de la passion
Bruit de l’eau berce les tapis
La ligne des pierres joue avec le ciel
Josiane
Pots en terre moustiquaire
derrière arrachée
grilles parallèles. usure
Portes vertes
écaillées
Fermées
Cloches
pigeon
vole
étoile de Noël
suspendue
oubliée
Les yeux
du chat
immobile
Fleurs
à peine fermées
vives
Grille
rouille
pique
Sylvie
Visages de Beaumes-de-Venise
Sur la pierre au soleil
agonise une carpe.
Elle déclame une ode aux araignées.
Le monde s'est égaré.
Aline
Au-delà des abîmes embaume
La suave évidence, divine
Murs de safre au-dessus des caves, enfouies
Emue de vin de sève et d’ivresse
L’âme, embuée, se devine d'elle-même
Elle rêve
De baleines oubliées
Parfois d’aubes précieuses.
Christine
Emu, l’étranger
Devine l’abîme.
De ses yeux fatigués,
Il cherche.
Depuis les ruelles étroites, à l’aube,
Il se souvient.
Paupières presque fermées,
Il suit
Le chemin sinueux longé par les câpriers.
Colette
La façade fissurée penche élégamment vers la rue
On croit voir le visage ébahi d’un homme ?
Au fond de l’eau, il élague et recoupe les tentacules du monstre…
es algues fleuries entourent les noms de rue
Des portails imaginaires soulignent la ligne des pierres.
Josiane
Visage 1
Son visage est sable.
Il pique.
Il ne cache pas son origine de cœur,
Ni ses maisons de lion,
Ni ses yeux de grève,
Ni ses lèvres de volutes,
Ni ses balcons de fer.
Dans ses ruelles vierges
Vous pouvez lire des orangers,
Derrière ses portes nouées
des sentiers de terre.
Il est une fenêtre sous l’arche.
Visage 2
Sable d’automne qui pique et coule entre nos doigts,
Parle au cœur de lion, au feu et à la grève des vignes.
Volutes de fer forgé velouté scié trituré,
Parle des balcons à une orange.
Sentiers de terre de vignes
De terre.
Et puis l’arche…arc tendu
De terre, de sable, de mystère.
Et puis les tuiles et les fontaines.
Et puis le raisin caché dans le lit des pierres
Marie-France
Abîme du souvenir.
Vertige.
La muse du câprier sinue, suave.
Elle interroge le temps qui passe,
la vie cachée,
l'horizon lointain.
La pierre fissurée pleure.
Rachel
A peine fermée la mémoire pique
comme une fleur rouillée
Des souvenirs parallèles
Des images immobiles
Des voies suspendues
dans l’usure ancestrale
Des femmes oubliées
Des linges rouges
Des anges dans les cieux.
Sylvie